Conférenciers invités

 

- Denise Angelo, chercheuse en didactique des langues autochtones et en politique linguistique et éducative, Australian National University ;

Denise Angelo est en poste à l'Université nationale australienne. Elle travaille avec les communautés indigènes sur un large éventail de réponses pratiques et politiques à leurs écologies linguistiques contemporaines. Dans le domaine des langues créoles autochtones, l'obtention d'une reconnaissance politique et la sensibilisation des communautés sont primordiales. En ce qui concerne les langues traditionnelles, de nombreuses communautés aspirent à renouveler leurs langues, de sorte que leur description, leur apprentissage et leur enseignement sont des objectifs majeurs. L'anglais étant la langue nationale par défaut, l'accès à la scolarisation et aux autres services sociaux est une question de justice sociale pour les personnes apprenant l'anglais en L2. Outre ses publications universitaires dans ces domaines, Denise Angelo a coécrit des rapports et des guides destinés aux éducateurs et aux décideurs politiques, développé des ressources pour l'alphabétisation vernaculaire et les programmes scolaires, et dispensé des formations professionnelles dans les domaines de l'éducation, de l'interprétation et de la traduction.


- Christian Lagarde, professeur émérite de linguistique hispanique, Université de Perpignan – Via Domitia ;

Christian LAGARDE est professeur émérite de linguistique hispanique de l’Université de Perpignan – Via Domitia. Ses recherches portent sur les thèmes de sociolinguistique en domaine hispanique, catalan et occitan : bi/plurilinguisme, “langues de France”, politiques linguistiques, identités, écritures bilingues et autotraduction. Il a publié plus de 150 articles et chapitres, 5 ouvrages, 26 ouvrages et numéros de revues comme éditeur ou coéditeur. En sociolinguistique : Conflits de langues, conflits de groupes ;  L’Espagne et ses langues ; Le discours sur les ‘langues d’Espagne’ ; Identité, langue et nation ; Qüestions de llengua a la Catalunya del Nord ; Les ‘langues de France’ : 20 ans après ; Pourquoi et comment revitaliser les langues indigènes et minorées ? ; Pour une revitalisation des langues indigènes et minorées.  Il est président d’honneur de la Société des Hispanistes Français (SHF, aujourd’hui SoFHIA) et de l’Association Française des Catalanistes (AFC).


- Salikoko S. Mufwene, titulaire de la chaire Edward Carson Waller Distinguished Service Professor of Linguistics, University of Chicago (à distance) ;

Né en République Démocratique du Congo, Salikoko S. Mufwene détient la chaire Edward Carson Waller Distinguished Service Professor of Linguistics à l’université de Chicago. Il y est aussi professeur au département de Race, Diaspora, and Indigeneity. Il conduit ses recherches sur l’évolution linguistique d’une perspective écologique, notamment sur l’émergence phylogénétique du langage et sur la spéciation langagière. Ce dernier volet porte particulièrement sur l’émergence des parlers créoles et d’autres formes d’indigénisation des langues coloniales européennes, ainsi que sur la vitalité des langues. Ses nombreuses publications incluent The Ecology of Language Evolution (Cambridge University Press, 2001, traduit en mandarin chez Commercial Press et considéré comme un ouvrage de référence en Chine), Créoles, écologie sociale, évolution linguistique (L’Harmattan, 2005),Language Evolution: Contact, competition and change (Continuum Press, 2008), Colonisation, globalisation, vitalité du français (coédité avec Cécile B. Vigouroux, Odile Jacob, 2014), Complexity in language: Developmental and evolutionary perspectives (coédité avec Christophe Coupé & François Pellegrino, Cambridge University Press, 2017), The Cambridge Handbook of Language Contact (2 volumes coédités avec Anna María Escobar, 2022). Il est le directeur-fondateur de la série Cambridge Approaches to Language Contact ; et il est fellow de la Linguistic Society of America, de l’American Philosophical Society, et de l’American Academy of Arts and Sciences.


- Marie Salaün, professeure d’anthropologie, Université de Paris.

Marie Salaün est professeure à Université Paris Cité (section CNU 20 : Anthropologie biologique, ethnologie, préhistoire) et membre de l’URMIS. Elle est vice-doyenne de la Faculté Sociétés et Humanités de l’Université de Paris. Elle co-anime deux séminaires à l’EHESS Paris : Histoire du fait colonial et impérial, Formation à la recherche dans l’aire océanienne. Ses ancrages disciplinaires sont l’anthropologie sociale et culturelle, l’anthropologie de l’Océanie, l’anthropologie politique, l’anthropologie de l’éducation et l’histoire coloniale. Ses recherches portent sur la compréhension du rapport à l’Etat dans les contextes post-coloniaux du Pacifique insulaire. Confrontant revendications autochtones et réponses institutionnelles dans une perspective historique, ses travaux interrogent le mot d’ordre de « décolonisation » et la notion de « legs colonial » et ses déclinaisons locales en Nouvelle-Calédonie, à Hawaï et en Polynésie française, initialement en matière scolaire et désormais dans le champ de la justice pénale. Elle est membre du comité de rédaction des Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs et co-dirige la collection Les Cahiers du Pacifique Sud Contemporain chez L’Harmattan.

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